Top 4 idées reçues sur l'orgasme anal
Par Aline Arcis
Bien qu'il soit encore très tabou de parler de plaisir et d’orgasme anal, la sodomie est pratiquée par 37 % des femmes. L'intérêt autour de cette zone érogène ne fait que grandir au fur et à mesure que l'éducation sexuelle se fait inclusive et positive. Cette pratique peut susciter des craintes et ne pas attirer tout le monde. Pourtant, beaucoup de personnes hésitent à sauter le pas, principalement à cause des appréhensions et du manque d'information qui l'entourent. Si le plaisir anal vous intrigue, mais que vous préférez en savoir plus avant de vous lancer, vous êtes au bon endroit. On vous dit tout sur l'orgasme anal !
L'orgasme anal existe-t-il vraiment ?
Oui, comme le clitoris, l'orgasme anal n'est pas un mythe !
L'anus étant une zone constituée de tissus très vascularisés et innervés, sa stimulation peut provoquer beaucoup de plaisir jusqu'à l'orgasme.
Les hommes comme les femmes peuvent jouir grâce à la stimulation anale, quelle que soit leur orientation sexuelle. Chez les hommes, la zone de la prostate ou le point P est le centre nerveux qui peut déclencher l'extase.
Les femmes ne sont pas en reste, car elles possèdent aussi de nombreuses terminaisons nerveuses et une peau très fine à cet endroit. Lors de la stimulation, les muscles pelviens se contractent de plaisir. Ces ondes délicieuses se propagent dans l’ensemble des zones génitales, en particulier si le clitoris est stimulé en même temps.
Pour certaines femmes, la pratique est un moyen de lâcher complètement prise, car elles n'ont pas peur de tomber enceinte, mais peuvent tout de même profiter d'une pénétration.
La dilatation anale est le processus par lequel les muscles du sphincter anal et le canal anal se détendent et s'élargissent pour permettre l'insertion de doigts, de jouets ou de pénis.
Cette zone étant particulièrement érogène, elle peut provoquer des orgasmes au même titre que le clitoris ou la poitrine.
Les idées reçues sur l’orgasme anal
1. « L'orgasme anal est rare et difficile à atteindre »
Comme nous l'avons vu juste au-dessus, l’anus est constitué de très nombreuses terminaisons nerveuses.Cette anatomie rend sa stimulation très agréable et donc augmente l'excitation.
La facilité à atteindre ce type d'orgasme dépend d'une multitude de facteurs tels que la sensibilité de la zone, le niveau de détente, la connaissance de soi ou encore la confiance en son ou sa partenaire.
Pour vous guider vers une jouissance de l'anus, on vous recommande vivement de stimuler simultanément l’anus et le clitoris.
Spoiler alert : les mouvements lents de va-et-vient peuvent déclencher des orgasmes explosifs assez rapidement !
Cela ne signifie pas pour autant que la stimulation de l’anus seule ne peut pas suffire à atteindre l’orgasme. C'est à vous d'explorer !
2. « C'est douloureux et inconfortable »
C'est pourquoi il est essentiel de prendre son temps et de lubrifier suffisamment cette région du corps. Stimuler doucement la zone avec les doigts, la langue, le gland du pénis ou même un jouet permettra aux muscles de se détendre petit à petit.
Si les douleurs persistent, arrêtez la pénétration, la sexualité ne devrait pas être source de souffrance, mais plutôt de plaisir ! Reprenez plus tard ou bien travaillez à détendre l’anus en stimulant d’autres parties érogènes du corps comme les seins, les cuisses, la vulve ou encore le cou.
3. « C'est sale et dangereux pour la santé »
La première chose à laquelle les gens pensent lorsqu’ils évoquent la sodomie est que l’anus est principalement un organe d'élimination des selles. Associer plaisir et selles peut donc être compliqué.La sodomie peut être sale et dangereuse pour la santé si elle est initiée sans précautions et sans préparation.
Mais pas de panique, il suffit de quelques attentions pour que tout se passe bien. Vous trouverez tous nos meilleurs conseils dans la section suivante.
4. « Ce n'est pas pour tout le monde »
Le mythe de Sodome et Gomorrhe est un récit biblique qui raconte l’histoire de deux villes, Sodome et Gomorrhe, qui ont été détruites par Dieu pour leurs péchés. Selon la Genèse, ces villes étaient connues pour leur débauche et leur dépravation, notamment en ce qui concerne les pratiques sexuelles.
En plus de notre héritage culturel chrétien, la pénétration anale est également associée à tort aux rapports entre hommes homosexuels.
L'imaginaire collectif autour de cette pratique est donc lourd de stigmates.
Pourtant, du point de vue anatomique, nous pouvons tous et toutes en tirer beaucoup de plaisir.
Il revient alors à chacun et à chacune d'essayer selon les limites de ses valeurs, de ses croyances et de la réponse de son corps.
Quelques précautions à prendre
Allez-y en douceur
Avant de vous lancer, prenez le temps d'échanger avec votre partenaire sur vos attentes, vos limites et vos préoccupations.
Une fois le moment arrivé, prenez aussi le temps de vous détendre dans un premier temps, puis de faire monter le désir.
La relaxation et l'excitation sont les deux facteurs les plus importants pour que le sphincter puisse s'ouvrir et laisser place au plaisir.
Pourquoi ne pas passer un moment à recevoir un massage de tout le corps qui devient de plus en plus intime ?
Commencez par le dos, le crâne et le cou avant de descendre doucement sur les hanches, puis les fesses, le sexe, le vagin, le clitoris, puis terminez autour de l'anus.
La pénétration anale est bien différente de sa comparse vaginale. Elle demande une pression constante, mais légère sur l'anus. L'important est d'écouter vos sensations et de faire confiance à votre corps.
Allez à votre rythme, ne vous sentez pas obligée de réussir du premier coup.
Ne lésinez pas sur le lubrifiant
Contrairement au vagin, la zone de l'anus ne se lubrifie pas naturellement. Il lui faut un petit coup de pouce pour en profiter.
Notre conseil : utilisez un lubrifiant doux à base d'eau pour votre zone intime. Ils sont hyper faciles à nettoyer et sont compatibles avec les vibromasseurs autant qu'avec les préservatifs.
Notre formule clean à l'extrait de lys et d'aloe vera est parfaite pour toutes vos explorations.
N’hésitez pas à réappliquer du lubrifiant pendant la pratique sexuelle pour maintenir une bonne glisse et éviter les frottements désagréables.
Retentez l'expérience
C’est tout à fait normal de ne pas réussir du premier coup. La sexualité n'est en rien une compétition.
Comme toutes nouvelles explorations, comprendre et apprivoiser son corps peut prendre du temps.
Répétez l'expérience de manière régulière pour vous familiariser avec les sensations et trouver ce qui vous plaît.
Protégez-vous
Les IST sont tout aussi transmissibles par l’anus que par le vagin.
Les préservatifs restent la meilleure solution pour réduire le risque de transmission. Ils protègent aussi contre les infections bactériennes.
Attention, ne passez pas de la pénétration anale à la pénétration vaginale sans changer de préservatif. Si vous passez d'une pénétration anale à une pénétration vaginale ou orale, changez de préservatif pour éviter la contamination croisée.
Insérez seulement des objets adéquats
Si vous avez du personnel médical dans votre entourage, il y a de fortes chances que vous ayez déjà entendu des histoires improbables d'insertion d'objets.
Le rectum a la capacité d’« aspirer » des objets insérés en raison de sa structure musculaire et de la pression interne.
C'est pourquoi le design des sextoys comme les plugs ou les chapelets a toujours une base évasée ou bien une poignée.
Si vous souhaitez explorer le plaisir anal à l'aide de vibromasseurs, optez toujours pour des produits adaptés à l'exercice. Côté matériaux, vous serez safe avec du silicone médical, du verre ou du métal si vous souhaitez jouer avec les températures.
Nettoyez bien votre accessoire après son utilisation avec un savon antibactérien ou une formule adaptée aux sextoys comme notre mousse nettoyante.
Faire un lavement
Un lavement léger peut être effectué avec de l'eau tiède pour se sentir plus à l'aise. Mais évitez d'utiliser des solutions irritantes, prenez le temps de faire vos recherches.
Limitez les lavements à des occasions spéciales pour éviter de perturber la flore intestinale naturelle et de provoquer des irritations.
Nos conseils bonus pour favoriser un orgasme anal
Explorer le corps
Pour une femme, connaître son propre corps et ses zones érogènes est essentiel.
L'exploration personnelle avec des doigts ou des vibromasseurs permet de découvrir ce qui procure du plaisir avant d’avoir des rapports sexuels avec un ou une partenaire.
Se relaxer
La relaxation des muscles anaux est cruciale pour éviter la douleur.
Prenez le temps de vous détendre avec un massage ou un bain chaud avant de commencer la stimulation anale pour encore plus de plaisir.
Diversifier les stimulations
Alterner entre différentes formes de stimulation peut augmenter les chances d'atteindre l'orgasme plus facilement.
Jonglez entre la pénétration anale avec les doigts ou un vibromasseur et la stimulation clitoridienne ou de la zone G.
Varier les positions
Certaines positions sont plus favorables à l'insertion d'un objet ou d'un pénis.
La cuillère, l'andromaque ou la position allongée sur le dos avec les jambes relevées offrent un accès plus confortable et un contrôle sur la profondeur et le rythme de la pénétration.
Progresser lentement
Commencez par des caresses et des pénétrations légères pour permettre au corps de s'habituer aux sensations. Augmentez progressivement l'intensité en fonction du confort et des réactions de votre corps.
Une fois l'objet inséré, maintenez une pression constante et opérez des va-et-vient lents. Cela permet aux muscles de se détendre autour de l'objet.
Évitez les mouvements brusques ou rapides qui pourraient causer de l'inconfort ou des blessures ou entraîner la contraction de l’anus.
Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour atteindre l’orgasme anal ! Il n'y a pas d'âge pour élargir les horizons de sa sexualité. L'important est de prendre son temps, d'écouter son corps et de se faire confiance. Pour continuer à explorer d'ouvrir le répartoire de vous sexualité, pourquoi ne pas essayer le edging ? Cette méthode pour décupler le plaisir se mariera très bien avec la sodomie.
