Et si les femmes aussi éjaculaient ? 🤔
Mmmh, non. Si Hippocrate pensait que l’émission émise par les femmes était aussi fécondante que celle des hommes, on sait aujourd’hui qu’en fait, le squirt, c’est le jet d’une quantité importante de liquide avec un peu d’urine (on peut en produire jusqu'à 300 ml d’un coup !) avant, pendant, après, voire sans orgasme. « Squirting » signifie « jaillissement » in english. 💂♀️ Toutes les femmes peuvent squirter contrairement à ce que le terme « femme fontaine » peut nous faire croire.💧
Le phénomène de "squirt femme" est étudié depuis plusieurs décennies, mais reste encore controversé dans certaines publications.
ℹ️ Les informations de cet article sont à visée éducative et ne remplacent en aucun cas un avis médical.
Sujet sensible, traité avec sérieux & complicité.
Dans cet article, on parle d’éjaculation féminine, de point G (plutôt zone G en fait), de plaisir, de sexe et d’intimité. Tout ce qui concerne la vie et la santé sexuelle féminine est encore peu étudié, peu représenté, souvent mal compris — et c’est pour ça qu’on y met autant de cœur, de rigueur et de kiff. 💜
Bonne lecture !
Squirt, ejaculation féminine, émission fontaine : on met les mots au clair
D’abord, petit rappel de vocabulaire, car on confond souvent les termes.
L’éjaculation féminine
L'éjaculation féminine désigne l’expulsion d’un liquide blanchâtre et visqueux, émis en petite quantité par les glandes de Skene (situées autour de l’urètre) lors d’un orgasme ou d’une stimulation intense. Il est proche de l’éjaculat masculin dans sa composition (on y retrouve notamment de la PSA, une enzyme spécifique de la prostate). 🔥
Le squirt ou émission fontaine
Cela correspond à une expulsion beaucoup plus abondante de liquide clair, souvent en jet. Il ne vient pas des mêmes glandes, et serait issu d’un mélange entre du liquide urinaire très dilué, des sécrétions vaginales et peut-être d’autres sécrétions internes. 💧
Conclusion ? On peut squirter sans éjaculer, et éjaculer sans squirter. Et certaines femmes vivent même les deux… séparément ou ensemble !
Qu'est-ce que le squirting ?
En anglais, squirting signifie littéralement “jaillissement”.
Le terme “femme fontaine” peut laisser penser que ce phénomène concerne une minorité élue, mais en réalité, toutes les femmes sont susceptibles de squirter – sous certaines conditions physiques et psychiques.
Les glandes de Skene (l’équivalent de la prostate chez la femme) sont responsables de cette émission. Elles sont situées de part et d’autre de l’urètre, et lorsqu’elles sont stimulées, elles expulsent ce liquide à travers deux petits orifices.
D’autres études comme celle de Salama & Desvaux ont documenté le rôle des glandes para-urétrales (ou glandes de Skene) dans la production du liquide émis. Ces glandes sont parfois surnommées “prostate féminine”.
Fun fact : si vous êtes allée aux toilettes juste avant, le liquide émis sera clair, inodore, et très proche d’un fluide vaginal enrichi. Si la vessie est pleine, alors une partie d’urine classique peut aussi s’y mêler. Rien de grave, rien de sale. 😉
L’INSERM rappelle d’ailleurs dans son rapport sur les fluides intimes que les émissions éjaculatoires féminines, même si peu étudiées, sont naturelles et sans danger si elles sont vécues dans de bonnes conditions source.
Dans le cadre de la santé sexuelle, ces émissions ne sont donc pas des troubles, mais des réponses physiologiques.
“Le squirting est une fonction corporelle normale, mais encore taboue” – Dr. Samuel Salama, gynécologue et auteur de Femmes fontaines, mythe ou réalité ?
Le Squirt, c’est de l’urine ?
Oui. 😊
Comme l’explique très bien @wicul dans plusieurs posts Instagram, le squirt, c’est bien de l’urine ! L’andrologue Pierre Desvaux et Salama Samuel, gynécologue, ont confirmé en 2015 après une étude que ce liquide provient bien de la vessie et est expulsé par l’urètre. Tout comme l’urine, l’émission fontaine est composée d’eau, d’urée, de créatine et d'acide urique !
Une étude de 2014 publiée dans The Journal of Sexual Medicine a montré que le liquide émis lors du squirt provient bien de la vessie, confirmant sa nature urinaire dans 100 % des cas observés (source : PubMed).
Quelle différence entre squirt et femme fontaine ?
La femme fontaine est un "surnom" donné à une femme qui a déjà expulsé une grande quantité de liquide lors d’un rapport sexuel. Le squirt, lui, est le nom du phénomène. C’est donc un fait physiologique (de son mot anglais), et pas une appelation.
La confusion vient souvent de la représentation dans les contenus X, qui en font un show, alors qu’en réalité, le squirt féminin n’a rien d’une performance. On utilise les mauvais mots, on représente mal... et au final, on mélange tout !
Pourquoi les femmes squirtent ?
Parce que c’est possible, naturel, et parfois incontrôlable !
L’éjaculation féminine est une réponse réflexe provoquée par la stimulation des glandes de Skene et des tissus internes du vagin, notamment autour du point G.
Une étude publiée dans The Journal of Sexual Medicine (2014) souligne que 10 à 54 % des femmes déclarent avoir déjà expérimenté une forme de squirting au cours de leur vie sexuelle.
Cette réponse est facilitée quand il y a :
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Hydratation suffisante
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Stimulation prolongée du point G
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Confiance totale avec son ou sa partenaire
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Abandon total du mental
Spoiler : vouloir trop fort squirter peut bloquer le phénomène. On vous conseille plutôt de rester dans les sensations… 🌊
Comment squirter ?
Toutes les femmes peuvent être stimulées de manière à avoir une émission fontaine. Mais ce n’est pas toujours facile… Il faut avoir une entière disposition psychique, avoir confiance à 100% en son.sa partenaire, qui lui.elle doit avoir THE technique. Et cette technique, ce n’est pas à lui.elle de la trouver seul.e, car elle est unique à chaque personne. Si vous connaissez votre propre corps, cela peut fortement aider !
Ça peut paraître un peu bateau, mais vous hydrater avant aidera à la création du liquide voulu ! Vous pouvez également aller aux toilettes avant si laisser échapper de l'ancienne urine vous dérange. ☺️
Le sexe, mais aussi le corps de la femme dans sa globalité (le vagin, la vulve, les seins et toutes les zones érogènes...) sont autant de facteurs à prendre en compte pour favoriser l'apparition du squirt.
Commencez par stimuler le clitoris. Puis, avec (un ou deux) doigts, stimulez le point G pour augmenter la pression sur les glandes de skenes ! Faites des ronds, des tapotements, le mouvement de celui qui dit à quelqu’un de venir…
Vous masturber vous aidera à connaître votre corps de manière globale ; ce que vous aimez, ce que vous n’aimez pas, savoir où est votre clitoris, de quelle manière il est sensible, comment votre vagin se lubrifie pendant la stimulation…
C’est une véritable exploration de soi-même ! L’important, c’est de prendre du temps pour vous et de kiffer. ❤️
Si vous êtes avec un.e partenaire, la position du Piledriver est la plus efficace !
Prenez tout le temps qu’il faut ; revenez sur le clitoris si besoin, sur les simulations précédentes si vous le désirez, et n’oubliez les autres zones érogènes…
Si vous avez l’impression d’uriner ; no panique, c’est que ça fonctionne ! 😉
“Il faut différencier l’orgasme du réflexe d’éjection. L’un ne nécessite pas l’autre.” – Dr. Pierre Desvaux, andrologue, spécialiste des troubles du plaisir
Vous l'avez compris, orgasmes et squirts ne sont pas les même choses, il peut y avoir l'un sans l'autre !
En résumé :
Étape 1 : Détente et lâcher prise
Le squirt n’arrive pas sous la pression. Pour que le corps libère ce liquide, il faut déjà qu’il soit relâché, que le plancher pelvien ne soit pas crispé, que la zone périnéale soit détendue. Une ambiance stressée ou une pression à réussir = zéro chance d’émettre quoi que ce soit.
Au moment où l’envie d’uriner se fait sentir, relâchez. Ce n’est pas de l’urine classique, c’est le signe que ça marche. Si ça ne vient pas : recommencez plus tard, et surtout sans pression.
Le plus dur, ce n’est pas la technique. C’est de laisser le corps faire ce qu’il sait faire. Beaucoup de femmes ont l’impression de devoir se retenir, par peur “de se faire pipi dessus”. Ce blocage mental empêche le relâchement nécessaire. Or le squirting demande du lâcher prise, de l’excitation, une stimulation régulière et une vraie confiance dans ce que l’on ressent. 🧠
Étape 2 : Hydratation
Le squirt est un phénomène qui implique souvent la vessie. Beaucoup de femmes ressentent une sensation proche de l’envie d’uriner juste avant de squirter. Et c’est NORMAL. Il peut être utile de boire un peu d’eau avant une session d’exploration, sans aller jusqu’à se retenir à tout prix. La pression de la stimulation + un périnée détendu peuvent suffire à provoquer l’expulsion du fluide.
🧼 Pensez à protéger les draps, au cas où !
Étape 2 : Stimulation externe
Commencez par le clitoris (qu’on n’oublie jamais) pour augmenter l’excitation. Plus l’excitation monte, plus les glandes de Skene se gorgent de liquide.
Étape 3 : Stimulation du point G
Le fameux “point G” est une zone située à environ 4 cm de l’entrée du vagin, sur la face antérieure (vers le nombril). Il est en réalité composé de tissus riches en terminaisons nerveuses, parfois en lien direct avec les glandes de Skene et la vessie. Sa stimulation, en appuyant doucement avec un mouvement de va-et-vient ou de pression rythmée, peut provoquer des sensations intenses, et déclencher l’éjaculation féminine ou une émission fontaine.
Pour trouver votre point G pour la première fois, il est plus simple de le trouver avec un vibromasseur adapté. Coco, notre vibro, permet une double stimulation et sa tête vibrante est parfaitement arrondie pour atteindre le point G !
Insérez un ou deux doigts (ou un vibromasseur courbé type Coco) et faites le fameux mouvement en crochet vers le haut, en direction du pubis. Tapotez, pressez, explorez.
En résumé :
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Glissez un ou deux doigts dans votre vagin
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Courbez légèrement vers le haut
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Touchez une zone un peu rugueuse à 3-5 cm de l’entrée
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Stimulez cette zone avec constance (tapotements, cercles)
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Combinez avec une stimulation du clitoris
Selon la sexologue Shere Hite, 95 % des femmes atteignent l’orgasme via la stimulation du clitoris – le point G n’est donc pas une obligation, juste une belle piste à explorer.
Le livre Femmes fontaines & éjaculation féminine de Salama & Desvaux confirme que cette stimulation est la plus efficace pour déclencher un squirting, sans douleur ni risque. 📚
Étape 4 : Positions et rythme
Certaines positions favorisent la stimulation de la zone G : sur le dos, les jambes relevées, à quatre pattes, ou assise en tailleur. L’important, c’est d’expérimenter sans se juger. Les rapports peuvent aussi être l’occasion de squirter, en solo ou avec un partenaire. L’important, c’est d’avoir du plaisir – pas de suivre un tuto au pied de la lettre. 🎮
Est-ce que toutes les femmes peuvent squirter ?
Oui. Mais pas toujours dans les mêmes conditions, ni avec les mêmes partenaires, ni avec les mêmes gestes.
Certaines femmes ont besoin d’une pression ciblée, d’un jouet type vibro suceur ou plug interne. Tous les corps féminin sont différents. D’autres ne s’y autorisent qu’en solo, ou jamais. Et c’est parfaitement OK.
“La majorité des femmes peuvent émettre un jet s’il existe une stimulation ciblée et une détente suffisante.” – The Journal of Urology (1998)
Quels sextoys et accessoires pour aider à squirter ?
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Coco : vibromasseur courbé avec double stimulation clito-point G
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Plug anal : pour créer une sensation de “pleineur” et stimuler indirectement les glandes
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Suceur de clitoris : pour booster l’excitation
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Lubrifiant à base d’eau : indispensable pour faciliter l’insertion et les sensations
Chez Puissante, on conçoit nos produits pour qu’ils soient réellement adaptés à l’anatomie féminine. Utiliser un toy comme Coco (vibromasseur à succion + point G) permet à de nombreuses femmes d’explorer leur intimité de manière plus complète. Le combo lubrifiant, stimulation, jouet sexuel et pratique régulière est souvent déterminant dans l’exploration du squirting.
En cas de douleur, d’inconfort ou de blocage...
Le squirting ne doit jamais être douloureux ou pourovoquer une sensation désagréable. Si vous ressentez :
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brûlure,
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tiraillement,
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impossibilité de lâcher,
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ou une gêne persistante…
Parlez-en à un·e professionnel·le de santé, notamment un·e sexologue ou gynécologue.
🔗 Annuaire de la Fédération Française des Sexologues Cliniciens
Pourquoi certaines femmes squirte facilement… et d’autres pas ?
Comme pour l’orgasme ou l’excitation, il n’y a pas de norme. Certaines femmes ont une facilité à squirter, d’autres jamais, même avec des conditions similaires. Cela dépend de :
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la sensibilité de la zone G
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la pression exercée
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l’état de détente du corps
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la manière dont leur périnée est tonique ou relâché
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leur rapport au plaisir, au lâcher prise, à la sensation
🧠 Le mental joue un rôle énorme. Il n’y a pas de “bon mode d’emploi”, juste des pistes à explorer. L’expérience est toujours unique.
FAQ – Le squirt en 5 questions
Est-ce que le squirt est dangereux ?
Non. Tant qu’il n’est pas douloureux et qu’il est vécu dans un contexte d’excitation et de respect, il n’y a aucun danger. Si vous ressentez des douleurs, consultez un·e professionnel·le de santé.
Est-ce que c’est plus intense qu’un orgasme classique ?
Pas forcément. C’est juste différent. Certaines femmes associent le squirt à une montée d’excitation, d’autres à un soulagement. Parfois, c’est lié à l’orgasme, parfois pas.
Est-ce qu’on peut squirter sans stimulation du point G ?
C’est rare, mais possible. Le point G reste la zone la plus souvent liée au phénomène, mais le squirting peut aussi apparaître lors de rapports très profonds, ou via des jeux autour du périnée ou de l’urètre.
Est-ce que les hommes comprennent vraiment ce phénomène ?
Pas toujours ! 😅 Mais c’est justement pour ça que c’est important d’en parler, de partager, de transmettre. Le plaisir est un territoire à explorer à plusieurs.
Est-ce que c’est vrai que certaines femmes peuvent squirter plusieurs fois d’affilée ?
Oui ! Certaines vivent des “vagues” de squirts, comme on parle de vagues d’orgasmes. Le corps peut enchaîner plusieurs émissions de liquide, parfois même en petite quantité, sans qu’on s’en rende compte.
En résumé : squirter, c’est possible, naturel, et libérateur 🌊
Le squirt chez la femme est un phénomène naturel, sans danger, et souvent libérateur. Il peut survenir sans orgasme, avec un orgasme, ou hors rapport sexuel. Il n’est ni une performance ni une obligation.
Prenez le temps de connaître votre corps, de tester les gestes qui vous vont, et surtout… de kiffer à votre rythme. ✨
Aussi, ne négligez pas le reste du corps. Caresser les seins, le ventre, le cou peuvent aider à squirter !
Et si vous avez envie d’aller plus loin dans la découverte de votre plaisir intime, testez notre Coco : un vibro conçu pour vous faire vibrer (littéralement) jusqu’au squirt.
Chez Puissante, on n’est pas là pour vous promettre monts et merveilles. On est là pour vous informer, vous inspirer, et vous accompagner dans votre rapport au plaisir. Le squirt n’est pas une fin en soi, mais une possibilité. Une sensation, une émotion, un relâchement du corps aussi beau qu’inattendu.
👉 Si vous avez envie de tenter l’expérience, faites-le pour vous.
👉 Si vous n’y arrivez pas, ce n’est pas grave.
👉 Si vous le vivez souvent, tant mieux ! Partagez, parlez-en, et continuez d’explorer.
Le plaisir féminin mérite toutes ses nuances. 💦