On le sait : en matière de plaisir et d’anatomie féminine, les fausses croyances ont la peau dure. Au-delà des fausses croyances, la méconnaissance du fonctionnement du corps de la femme est réelle, aussi bien par les femmes elles-mêmes que par les hommes. Aujourd’hui, on vous propose de faire le point sur l’éjaculation féminine ! Est-ce qu’une femme éjacule ? Comment et pourquoi une femme éjacule ? L’éjaculation féminine est-elle la même chose que le squirt ou l’émission fontaine ?
Vous saurez tout après avoir lu cet article. 🤓
Petite intro sur l’éjaculation féminine “au sens large”.
On entend globalement beaucoup (beaucoup) de choses sur le sujet. Et souvent, c’est un joyeux mélange d’info floue, de clichés gênants et de silences gênés. Les mots "éjaculation", "squirt", "femme fontaine" sont encore, en 2025, connotés à quelque chose de tabou, de sale, voire de honteux. Comme si ce phénomène intime ne concernait qu’une poignée de femmes “à part”, ou trop “exubérantes”…
Alors avant d’entrer dans les détails, on pose quelques bases, comme un petit sas de douceur et de bon sens :
Il n’y a rien de sale dans le processus. Ce qui sort de vous est naturel, souvent nécessaire et parfois lié à du plaisir. 💋
Ne soyez jamais honteuse d’un phénomène physiologique. Le corps féminin est un concentré de surprises, de capacités, d’émotions… Il mérite qu’on l’observe avec respect et curiosité, pas avec gêne ou dégoût. 🫶
N’appréhendez pas le sujet comme un “défi”. Ici, on ne vous proposera jamais un tuto pour “réussir à tout prix”. Il ne s’agit pas de cocher une case, il s’agit de comprendre, d’accepter, d’admirer. Si ça vient tant mieux. Si ça ne vient pas, tant mieux aussi ! 👍
Si vous vous sentez en confiance, parlez-en avec d’autres femmes. Vous verrez sans doute que vous partagez les mêmes doutes, les mêmes interrogations, voire les mêmes expériences. C’est en parlant qu’on détabouise, et que vous participez, à votre échelle, à libérer la parole ! 💬
Vous n’êtes ni bizarre, ni seule, ni trop, ni pas assez. Vous êtes une femme, vous êtes unique, vous êtes incroyable.
Squirt, fontaine, éjaculation féminine : quelles différences ?
On vous le dit : éjaculation féminine, squirt et émissions fontaine sont souvent utilisées comme des synonymes… à tort. Ces termes ne désignent pas tout à fait la même chose, et on a à coeur de bien vous expliquer la différence !
L’éjaculation féminine
L’éjaculation féminine désigne l’émission d’un liquide au moment de l’orgasme ou lorsque l’excitation est très forte.
Il est produit par les glandes para-urétrales (ou glandes de Skène) et sort par le méat urétral, différent du vagin !
Il est libéré en petite quantité.
Ce liquide est plutôt blanchâtre, épais et visqueux.
Il est souvent comparé au liquide pré-éjaculatoire des hommes, car il en partage la composition : on y retrouve de l’urée, de la créatinine et certaines enzymes prostatiques…
C’est le seul véritable équivalent de l'éjaculat masculin !
Le squirt (aussi appelé émission fontaine)
Vous le comprenez dans le titre : le squirt est un synonyme d’émissions fontaine ! Plus précisément, c’est le terme anglais pour désigner ce phénomène, et il s’est imposé dans le langage courant français (notamment à cause de sa forte présence dans les contenus pornographiques). Squirt qui veut dire "jet" ou "gicler" en anglais est donc égal à "émissions fontaine", "jet fontaine" ou encore "femme fontaine".
Le squirt désigne l’expulsion d’un liquide qui survient lors d’une stimulation intense de la zone G (partie interne haute du vagin, à l’entrée).
Il vient principalement de la vessie et sort par le méat urétral, différent du vagin !
Il est libéré en grande quantité et est beaucoup plus abondant que l’éjaculation féminine.
Ce liquide est plutôt clair, voire transparent, fluide, inodore ou légèrement ammoniacal (proche de l’urine diluée).
Il s’agit d’un mélange de liquide urinaire dilué à de sécrétions vaginales, il contient majoritairement de l’urée, de la créatinine, de l’acide urique.
Les différences entre l’éjaculation féminine et le squirt
Biologiquement donc, le squirt et l’éjaculation féminine ne sont pas synonymes. Ce sont deux mécanismes corporels différents, bien que parfois vécus ensemble.
On peut squirt sans éjaculer. On peut éjaculer sans squirter. Et certaines femmes vivent les deux, séparément ou ensemble.
L’éjaculation féminine est généralement associée à l’orgasme. Elle survient souvent au pic du plaisir, comme une forme d’explosion physiologique liée à l’excitation maximale. Elle est réflexe aussi, bien sûr, mais elle semble être davantage corrélée à l’extase, au relâchement profond, à la montée orgasmique.
Le squirt, lui, peut survenir sans orgasme, parfois même sans plaisir conscient. Il est très souvent déclenché mécaniquement par la stimulation prolongée ou intense de la zone para-urétrale (souvent appelée “point G”). C’est un phénomène plus neurologique et musculaire, qui engage un réflexe d’expulsion, un peu comme un spasme provoqué.
L'éjaculation féminine est davantage liée au plaisir, quand le squirt s’apparente plutôt à un déclenchement mécanique ! 💡
Ce que dit la science sur l’éjaculation féminine et le squirt
L’éjaculation féminine tout comme le squirt restent des sujets sous-étudiés et trop peu explorés dans la recherche.
Si aujourd’hui on a quand même un peu plus d’infos qu’hier, le mystère reste entier sur la fréquence réelle du phénomène, sa composition précise, ou encore sa fonction biologique.
« Les femmes peuvent à la fois éjaculer ET squirter. Ce sont deux réponses physiologiques différentes, mais qui peuvent coexister. »
— Dr Debby Herbenick, chercheuse en sexualité, Université d’Indiana, USA
« Il est urgent de sortir de l’idée que le squirt est un “but à atteindre” : c’est une possibilité, pas une performance. »
— Catherine Blanc, psychanalyste et sexologue, sur Europe 1 Santé
Comment éjaculer quand on est une femme ?
Vous l’avez vu ci-dessus, l’éjaculation féminine, bien que réflexe, est largement liée au plaisir et à la satisfaction sexuelle. Ainsi, le premier des conseils que l’on aurait à donner à une femme qui souhaite faire l’expérience de l’éjaculation est de prendre son pied ! 💃🏽
Et ça, nulle meilleure conseillère qu’elle-même pour savoir quelles zones érogènes stimuler, quelle position adopter, quelle stimulation préférer etc.
Si toutefois vous avez besoin de quelques tips pour tenter l’expérience avec curiosité, ouverture, mais surtout sans pression, en voici quelques-uns :
Combinez stimulation ciblée et stimulations multiples
Pour provoquer un le plaisir chez la femme, certaines zones sont plus susceptibles de répondre que d’autres à une stimulation ciblée :
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Le point G ou plutôt, la zone G : située à quelques centimètres à l’intérieur du vagin, sur la paroi antérieure. Cette zone est riche en terminaisons nerveuses, en glandes de Skéne et en tissu érectile. Une stimulation ciblée et intense de cette zone peut mener à une montée progressive du plaisir et pour parfois finir en apothéose !
- Le clitoris externe ou gland du clitoris est, chez beaucoup de femme, la zone “clé” pour atteindre l’orgasme
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L’urètre et sa région périphérique est également très sensible aux différentes stimulations (vibro, langue, doigts…)
Si ces stimulations ciblées sont de bonnes manières de faire grimper le plaisir, essayez de les coupler à d’autres stimulations en simultanées.
Caresse sur la poitrine, autour de l’anus, dans le cou, à l’intérieur des cuisses…
L’idée ? Stimuler une zone ciblée “valeur sure” tout en ajoutant en même temps la stimulation d’autres zones bonus pour créer un combo délicieux. 🫦
Ça parait simple dit comme ça, mais le plus souvent dans le feu de l’action, le cerveau a tendance à se concentrer sur une action unique. Servez-vous de vos deux mains et observez ce qu’il se passe. 😉
Favorisez la détente mentale
On ne le dira jamais aussi, le plaisir se joue aussi dans la tête. Parfois, on ne sait pas trop pourquoi les choses ne fonctionnent pas comme on l’aurait souhaité. Mais c’est aussi ça qui fait toute la beauté de l’intimité !
Il est nécessaire de réunir tout un tas d’ingrédients au même moment pour que la magie opère. C’est beau, c’est insaisissable et c’est mystérieux. 🪄
L'éjaculation féminine est aussi (et surtout) une affaire de mental. Beaucoup de femmes ne parviennent pas à l’atteindre à cause de :
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la pression de la performance
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la peur du regard de l’autre (s’il y a)
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la charge mentale du moment
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le niveau de stress du moment
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la peur d’uriner
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une difficulté à lâcher prise
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un manque de confiance en soi ou dans son partenaire (s’il y a)
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…
Plus vous serez bien dans vos baskets, plus le plaisir pointera facilement le bout de son nez.
Hydratez-vous
Cela parait bête comme bonjour, mais pour expulser du liquide, il faut en avoir ! Pensez donc à bien boire pour fluidifier les sécrétions. Ici, il ne suffit pas de boire 1h à 2h avant, il s’agit d’avoir un taux d’hydratation quotidien correct.
Utilisez un lubrifiant
C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. L’utilisation d’un lubrifiant lors d’un rapport, ou même de la masturbation : ça augmente le confort et donc l’excitation et donc le plaisir… et donc la probabilité d’atteindre l’orgasme ou l’éjaculation. Le lubrifiant Puissante à base d’eau est ultra-respectueux et compatible vibro !
Acceptez la sensation d’envie d’uriner
Certaines femmes ressentent d’abord une sensation de pression ou d’envie d’uriner… avant de vivre une émission de liquide et une décharge orgasmique. Ça “fait partie du process”. Si cela est OK et reste confortable, poursuivez, observez et écoutez-vous !
Respirez profondément
On sous-estime trop la puissance de la respiration lors des moments intimes. Une respiration profonde et en conscience peut favoriser les sensations, augmenter la satisfaction et nous ramener au moment présent ! Respirez, ressentez, vivez. 😉
On ne le rappellera jamais assez : l’éjaculation féminine n’est pas une obligation, ni une preuve d’orgasme, ni un but à atteindre.
Et parfois, ça ne vient pas. Ce n’est pas grave. Ça ne veut rien dire de votre libido, de votre désir, ni de votre capacité à jouir.
Les idées reçues autour de l’éjaculation féminine
“C’est de l’urine”
Partiellement faux. Les études montrent que le fluide émis contient parfois des traces d’urine, mais pas uniquement. Il contient aussi des sécrétions des glandes para-urétrales, du PSA et de l'urée diluée. Sa composition varie d’une femme à l’autre.
“Il faut éjaculer pour avoir un vrai orgasme”
Non. Beaucoup de femmes jouissent sans éjaculer ni squirter. L’orgasme féminin est multiforme et aucune manifestation corporelle n’est obligatoire.
“C’est réservé aux femmes très lubrifiées ou très expérimentées”
Faux encore. Le phénomène concerne potentiellement toutes les femmes, peu importe leur âge, leur parcours sexuel ou leur lubrification naturelle. Ce qu’on voit dans les vidéos porno, c’est plus une réaction “mécanique” du corps qui peut parfois être décorrélé du plaisir.
Comment savoir si j’ai déjà eu une éjaculation féminine ?
Il arrive parfois que certaines femmes ne le réalisent pas sur le moment. Ce qu’on appelle “l’éjaculation féminine discrète”, qui peut se manifester par :
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une sensation de jet interne
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un liquide blanc laiteux dans la culotte après un orgasme
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une sensation de libération profonde et physique
Et d’autres femmes le remarquent clairement : draps mouillés, forte émotion, sensation d’avoir “tout lâché”.
Dans les deux cas, c’est votre expérience qui compte, pas la forme qu’elle prend. Si vous n’êtes pas sûres, cela n’enlève rien à la valeur du moment qui vient de s’écouler et il n’est pas nécessaire de mettre un mot dessus.
Soyez observatrice, sans juger. Plus vous aurez d’expérience comme celle-ci, plus vous apprendrez à vous connaitre et donc à vous comprendre. 😎
Si vous ressentez des douleurs, une gêne persistante, des fuites urinaires involontaires ou une sécheresse vaginale qui empêche la pénétration ou l’exploration, n’hésitez pas à consulter un·e professionnel·le de santé (gynécologue, sexologue, urologue).📞
Témoignages : elles racontent leur première éjaculation féminine
🗣️ “Je ne savais même pas que c’était possible. Je me suis dit que j’avais uriné, j’étais gênée. Puis j’ai googlé et j’ai compris. Aujourd’hui je trouve ça libérateur.” – Amandine, 38 ans
🗣️ “Ça m’est arrivé une fois, seule, avec un sextoy. J’ai pleuré après, c’était hyper intense. Et je n’ai jamais réussi à le reproduire.” – Naïma, 29 ans
🗣️ “Mon compagnon trouvait ça génial. Moi, j’étais juste soulagée d’avoir lâché prise. Depuis, on explore sans objectif.” – Céline, 45 ans
Liens utiles & recommandations Puissante
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L’éjaculation féminine, le squirt, les jets fontaines… ne sont ni des légendes, ni des objectifs. Le plus souvent, ils sont d’ailleurs confondus, méconnus et entourés de clichés.
Ce qu’il faut retenir :
Ce sont différentes manifestations possibles du plaisir et/ ou de la stimulation sexuelle, parmi tant d’autres. 🌈
Chez Puissante, on vous encourage à explorer avec curiosité, douceur et joie.
Et si vous n’avez jamais expérimenté cela ? Vous êtes tout aussi normale, tout aussi vivante. Ce qui compte, c’est ce que VOUS ressentez.
Vous n’avez rien à prouver, rien à simuler, rien à forcer. 🫶